Crysanthème
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Crysanthème
Yo tout le monde,
Je suis tombé sur un article du monde qui m'a fait tilt: depuis le début de la crise, j'ai le sentiment que le seul moyen de sortir de ce merdier est de changer l'étalon de la croissance qui est depuis 60 basé sur la croissance du marché américain. Je ne sais plus à qui je le disais mais d'après moi le nouvel étalon allait être un étalon d'ordre moral, du type la fin de la famine ou l'accés à l'eau potable. Les facteurs quantifiables porteraient donc sur l'espérance de vie ou le taux moyen de nourriture consommé par individu. Et c'est avec surprise que je suis tombé sur cet article:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/01/19/joseph-stiglitz-nous-n-avons-pas-de-systeme-economique-de-rechange_1143415_3234.html
Joseph Stiglitz : "Nous n'avons pas de système économique de rechange"
Ce que nous vivons n'est pas seulement une crise du système financier, mais une crise de détérioration des richesses en général". Interrogé dans "Le Monde des livres" sur LCI, vendredi 16 janvier, sur la crise financière et économique, l'économiste américain Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d'économie (2001), professeur à Columbia university, a dénoncé l'hypocrisie du système financier américain qui, appuyé sur une dérégulation maximale des flux financiers, déresponsabilise les acteurs économiques, déséquilibre les rapports entre l'Etat et le secteur privé, et contribue à appauvrir plus qu'à enrichir les pays où règne le fanatisme du marché. D'où, selon lui, la nécessité d'inventer un système fondé sur de nouvelles valeurs.
En savoir plus avant les autres, Le Monde.fr vous fait gagner du temps.
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offertsM. Stiglitz a été chargé, début 2008 par le gouvernement français, de présider une commission visant à définir de nouveaux indicateurs de richesse. Il indique qu'il devrait remettre ses premières conclusions au cours du premier trimestre 2009. "Ce que nous allons souligner, c'est la nécessité de prendre en compte la durabilité du développement et de la croissance, afin de ne pas surestimer la santé des économies", dit-il.
La commission proposera "toute une série de réformes basées sur la prise en compte d'indicateurs liés non plus au seul PNB [produit national brut] mais à la soutenabilité de la dette, à la qualité des services publics, à l'état sanitaire des populations, aux performances en terme d'environnement..." "Nous essayons d'intégrer des valeurs qui ne mesurent pas seulement les biens matériels, dit-il, mais il n'y a pas de panacée et tout cela va prendre du temps, ça fait trop longtemps qu'on ferme les yeux sur ces problèmes."
"LES INÉGALITÉS, UN PROBLÈME SOCIAL, MAIS AUSSI UN PROBLÈME DE FLUX ÉCONOMIQUES"
Que se passera-t-il une fois passé le gros de la tempête actuelle ? Les pays touchés connaîtront-ils une vraie reprise ? "Je crains qu'on ne se dirige vers une situation de malaise à la japonaise, indique M. Stiglitz. Parce qu'il persiste des problèmes fondamentaux en particulier celui des inégalités. Les inégalités ne sont pas seulement un problème social mais aussi un problème de flux économiques : ceux qui pourraient dépenser de l'argent n'en ont pas et ceux qui en ont ne le dépensent pas. La façon dont nous avons "réglé" le problème ces dernières années était de permettre à ceux qui sont en bas de l'échelle d'emprunter toujours plus, mais ce système n'était pas viable. Aujourd'hui ce modèle s'est effondré, mais nous n'avons pas de solution de rechange sur le plan économique. Nous n'avons pas de nouveau modèle qui permettrait à l'économie de se développer de manière robuste et véritablement durable."
Affaire à suivre...
Je suis tombé sur un article du monde qui m'a fait tilt: depuis le début de la crise, j'ai le sentiment que le seul moyen de sortir de ce merdier est de changer l'étalon de la croissance qui est depuis 60 basé sur la croissance du marché américain. Je ne sais plus à qui je le disais mais d'après moi le nouvel étalon allait être un étalon d'ordre moral, du type la fin de la famine ou l'accés à l'eau potable. Les facteurs quantifiables porteraient donc sur l'espérance de vie ou le taux moyen de nourriture consommé par individu. Et c'est avec surprise que je suis tombé sur cet article:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/01/19/joseph-stiglitz-nous-n-avons-pas-de-systeme-economique-de-rechange_1143415_3234.html
Joseph Stiglitz : "Nous n'avons pas de système économique de rechange"
Ce que nous vivons n'est pas seulement une crise du système financier, mais une crise de détérioration des richesses en général". Interrogé dans "Le Monde des livres" sur LCI, vendredi 16 janvier, sur la crise financière et économique, l'économiste américain Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d'économie (2001), professeur à Columbia university, a dénoncé l'hypocrisie du système financier américain qui, appuyé sur une dérégulation maximale des flux financiers, déresponsabilise les acteurs économiques, déséquilibre les rapports entre l'Etat et le secteur privé, et contribue à appauvrir plus qu'à enrichir les pays où règne le fanatisme du marché. D'où, selon lui, la nécessité d'inventer un système fondé sur de nouvelles valeurs.
En savoir plus avant les autres, Le Monde.fr vous fait gagner du temps.
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offertsM. Stiglitz a été chargé, début 2008 par le gouvernement français, de présider une commission visant à définir de nouveaux indicateurs de richesse. Il indique qu'il devrait remettre ses premières conclusions au cours du premier trimestre 2009. "Ce que nous allons souligner, c'est la nécessité de prendre en compte la durabilité du développement et de la croissance, afin de ne pas surestimer la santé des économies", dit-il.
La commission proposera "toute une série de réformes basées sur la prise en compte d'indicateurs liés non plus au seul PNB [produit national brut] mais à la soutenabilité de la dette, à la qualité des services publics, à l'état sanitaire des populations, aux performances en terme d'environnement..." "Nous essayons d'intégrer des valeurs qui ne mesurent pas seulement les biens matériels, dit-il, mais il n'y a pas de panacée et tout cela va prendre du temps, ça fait trop longtemps qu'on ferme les yeux sur ces problèmes."
"LES INÉGALITÉS, UN PROBLÈME SOCIAL, MAIS AUSSI UN PROBLÈME DE FLUX ÉCONOMIQUES"
Que se passera-t-il une fois passé le gros de la tempête actuelle ? Les pays touchés connaîtront-ils une vraie reprise ? "Je crains qu'on ne se dirige vers une situation de malaise à la japonaise, indique M. Stiglitz. Parce qu'il persiste des problèmes fondamentaux en particulier celui des inégalités. Les inégalités ne sont pas seulement un problème social mais aussi un problème de flux économiques : ceux qui pourraient dépenser de l'argent n'en ont pas et ceux qui en ont ne le dépensent pas. La façon dont nous avons "réglé" le problème ces dernières années était de permettre à ceux qui sont en bas de l'échelle d'emprunter toujours plus, mais ce système n'était pas viable. Aujourd'hui ce modèle s'est effondré, mais nous n'avons pas de solution de rechange sur le plan économique. Nous n'avons pas de nouveau modèle qui permettrait à l'économie de se développer de manière robuste et véritablement durable."
Affaire à suivre...
bata- Admin
- Messages : 88
Date d'inscription : 09/07/2008
Age : 39
Localisation : Strasbourg
Re: Crysanthème
bah i suffit d appeller paper boy (oliver B.) ki volera o riche pour donner o povre. Tifon visionnaire une fois de plus laV deja soutenu ds sa campagne.. je m en veux d avoir d oeilleres
fefen- Messages : 17
Date d'inscription : 05/09/2008
Re: Crysanthème
Dsl de répondre à ton sujet aussi tard...mais j'ai 12 cours par semaine donc pas bcp de temps
En parlant de Stiglitz, on en parlait justement en cours d'anglais (avec un prof génial d'ailleurs, un Californien diplomé de Berkley). Il est clair que le crédit facile n'est pas viable (durable).
Stiglitz a clairement raison de dire que tout simplement le pb c'est que les salaires (faibles et moyens) n'ont pas augmenté. Il me semble que j'avais vu des chiffres la dessus, indiquant qu'aux US, le salaire réel n'a pas augmenté depuis les années 80 (cf Reagan et les dereglementations), mais comme le crédit est devenu de plus en plus facile, il n'y a pas eu de véritable plainte. En résumé, le véritable pb de la crise des subprime, c'est que les Américains n'ont pas les moyens de s'acheter une maison...
En tout cas, il semble qu'Obama a tout de meme conscience de ce pb. A ce propos, j'espère que vous avez regardé son inauguration. Meme si c'est assez religieux, meme si c'est un show...c'est quand meme une putain de belle nation les US
En ce qui concerne la réforme des indicateurs, c'est vrai que c'est tres limité de se baser uniquement sur le PNB pour évaluer une nation. Mais ca me parait bien compliqué et bien long pour que tout les pays (ou du moins les plus importants) se mettent d'accord sur des évaluations non quantifiable. Je vois deja la Chine dire que notre morale c'est de la merde et qu'elle ne correspond pas à sa vision de la morale.
J'ai un cours en Investissement en ce moment avec un prof tres spécial (le cours fait tres ricain, genre la premiere scéance, il s'assoit sur sa chaise, ferme les yeux et attend 15-20 minutes sans rien dire. Ensuite il se leve et dit: "Principle number 1 of investors: "Sit down, Shut up, and THINK!"). C'est assez marant parce que c'est vraiment le requin qui cherche le profit. En gros, les principes se résument à: "Tout le monde ment, triche, vole", "Toutes les perceptions humaines sont fausses", "Ne jamais considérer ce que les autres pensent", "Toutes les entreprises fabriquent des saucisses" (cad, on s'en tape de leur business)...Pour lui, a partir du moment qu'un chef d'entreprise essai de justifier ses resultats en parlant du long terme, c'est un connard qui veut te voler. La croissance ne peut venir que d'une répétition de performances à court terme, parce que tout le monde étant malhonnete on ne peut se fier ni a leurs criteres, ni a leur parole
Pour finir, une petit phrase de mon prof pour tifon:
"Investir, c'est jouer au poker avec 200 000 cartes (=entreprises cotées), 6 millions d'adversaire, et des regles qui changent"
En parlant de Stiglitz, on en parlait justement en cours d'anglais (avec un prof génial d'ailleurs, un Californien diplomé de Berkley). Il est clair que le crédit facile n'est pas viable (durable).
Stiglitz a clairement raison de dire que tout simplement le pb c'est que les salaires (faibles et moyens) n'ont pas augmenté. Il me semble que j'avais vu des chiffres la dessus, indiquant qu'aux US, le salaire réel n'a pas augmenté depuis les années 80 (cf Reagan et les dereglementations), mais comme le crédit est devenu de plus en plus facile, il n'y a pas eu de véritable plainte. En résumé, le véritable pb de la crise des subprime, c'est que les Américains n'ont pas les moyens de s'acheter une maison...
En tout cas, il semble qu'Obama a tout de meme conscience de ce pb. A ce propos, j'espère que vous avez regardé son inauguration. Meme si c'est assez religieux, meme si c'est un show...c'est quand meme une putain de belle nation les US
En ce qui concerne la réforme des indicateurs, c'est vrai que c'est tres limité de se baser uniquement sur le PNB pour évaluer une nation. Mais ca me parait bien compliqué et bien long pour que tout les pays (ou du moins les plus importants) se mettent d'accord sur des évaluations non quantifiable. Je vois deja la Chine dire que notre morale c'est de la merde et qu'elle ne correspond pas à sa vision de la morale.
J'ai un cours en Investissement en ce moment avec un prof tres spécial (le cours fait tres ricain, genre la premiere scéance, il s'assoit sur sa chaise, ferme les yeux et attend 15-20 minutes sans rien dire. Ensuite il se leve et dit: "Principle number 1 of investors: "Sit down, Shut up, and THINK!"). C'est assez marant parce que c'est vraiment le requin qui cherche le profit. En gros, les principes se résument à: "Tout le monde ment, triche, vole", "Toutes les perceptions humaines sont fausses", "Ne jamais considérer ce que les autres pensent", "Toutes les entreprises fabriquent des saucisses" (cad, on s'en tape de leur business)...Pour lui, a partir du moment qu'un chef d'entreprise essai de justifier ses resultats en parlant du long terme, c'est un connard qui veut te voler. La croissance ne peut venir que d'une répétition de performances à court terme, parce que tout le monde étant malhonnete on ne peut se fier ni a leurs criteres, ni a leur parole
Pour finir, une petit phrase de mon prof pour tifon:
"Investir, c'est jouer au poker avec 200 000 cartes (=entreprises cotées), 6 millions d'adversaire, et des regles qui changent"
fnüt- Messages : 62
Date d'inscription : 30/10/2008
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Crysanthème
C'est vrai que le cérémonial était spectaculaire, même si spassait pas grand chose...
Bon ensuite pour ""Toutes les perceptions humaines sont fausses", "Ne jamais considérer ce que les autres pensent", "Toutes les entreprises fabriquent des saucisses" (cad, on s'en tape de leur business)..." je trouve que c'est la vision d'un financier qu'a jamais bossé dans une boite industriel... c'est méprisant et réducteur, c'est comme penser que des pays sont en bankrupt alors qu'ils ont des richesses matérielles type maisons, routes, etc... des choses tout à fait quantifiable qui si on écoutait les marchés vaudraient 10000$ un jour et 10$ le lendemain...
Bon ensuite pour ""Toutes les perceptions humaines sont fausses", "Ne jamais considérer ce que les autres pensent", "Toutes les entreprises fabriquent des saucisses" (cad, on s'en tape de leur business)..." je trouve que c'est la vision d'un financier qu'a jamais bossé dans une boite industriel... c'est méprisant et réducteur, c'est comme penser que des pays sont en bankrupt alors qu'ils ont des richesses matérielles type maisons, routes, etc... des choses tout à fait quantifiable qui si on écoutait les marchés vaudraient 10000$ un jour et 10$ le lendemain...
bata- Admin
- Messages : 88
Date d'inscription : 09/07/2008
Age : 39
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